Séminaire international avec quatre SHIHAN
C’est pour un séminaire en souvenir de la disparition il y’a tout juste 3 ans de notre Maitre YOSHIGASAKI, que JEAN-PAUL, THIERRY et CHRISTOPHE se sont déplacés à NOVARA pour y rencontrer 4 Shihans : Bruno MAULE (IT), Jan ERIKSSON (SW), Philip BURGESS (GB) et Salvador CHAVES (SP).
Le voyage de Belfort à Novara en traversant la Suisse s’est bien déroulé en seulement 6h le vendredi en partant à 10h à l’aller et 7h au retour le Dimanche du fait des traditionnels bouchons sur Come et sur le Gotthard.
A l’arrivée, nous avons fait une petite pause, puis ensuite nous nous sommes dirigés vers le Dojo. Nous avons été surpris du nombre de voitures dans cette rue habituellement vide. En entrant dans le dojo, nous avons constaté que le cours avait commencé pour une multitude d’enfants. En italie, l’Aikido pour les enfants, ça marche bien !
Cela a été également l’occasion d’y croiser Thierry et ses élèves du Plan D ‘Aupts et Marseille et Gabi venu de la bonne ville de Calstenaudary avec une nouvelle pratiquante, Nathalie. Il y’avait également beaucoup d’italiens, d’anglais, d’allemands, de croates, de suisses et d’espagnols
Les shihans se sont exprimés sur leur relation avec Yoshigasaki et l'Aïkido
Bruno Maule a rappelé l’unité et l’harmonie entre les shihans et que la richesse venait de chacun des points de vue. Un Shihan n’est pas un expert des systèmes multimédia et réseaux, et son expérience ne peut partagée que sur le tatami.
Gabi, qui recevait chez lui Yoshigasaki à Marseille, a évoqué ses échanges avec Sensei, qui disait de ne pas le copier. Gabi lui a demandé comment faire pour ne pas copier un maitre et Sensei lui a répondu : A l’école, vous aviez un instituteur où vous avez appris en le copiant, plus tard vous aviez un professeur à l’université que vous écoutiez pour noter, et maintenant vous réalisez votre propre vie en vous rappelant vos instituteurs et vos professeurs, mais vous ne les copiez plus. L’aikido est en perpétuelle évolution et ce sont les Shihans qui sont vos professeurs. Par vous même, vous développerez votre aïkido.
Philip BURGESS dit qu’il ne peut être possible d’avoir une seule pratique de l’Aikido quand dans la vie il y’a des forts, des faibles, des hommes, des femmes, des enfants, des petits, des gros, etc… Il faut commencer par travailler pédagogique pour la technique, puis plus dynamique avec l’expérience et enfin en mode Tsuzukiwaza avec ‘Less touch, more KI’
Salvador CHAVES, qui est également Shihan au niveau de l’AIKIKAI, indique qu’il n’y a pas d’opposition dans la pratique du KI Aikido et celui de l’Aikikai. Il a par ailleurs démontré de manière originale à l’aide des Jo que ce travail du ki à partir du Kikaï tanden était similaire.
Jan ERIKSSON, élève de TAMURA, a rappelé qu’au tout début, il ne souhaitait pas voir YOSHIGASAKI qui le sollicitait, dont les britanniques disaient qu’il était exceptionnel et qu’il fallait le voir. Acceptant de le recevoir devant les hauts gradés du Nord de l’Europe, ils ont été surpris de voir un Maitre qui ne projetait pas ses ukés en ‘Hight Wheel’ sur kotegaeshi. Et ils ont compris qu’il y’avait quelque chose de différent et plus profond dans sa pratique de l’aïkido.
Jan a également donné une proposition simple d’explication de l’Aikido pour des non-pratiquants. Dans la vie, en cas de conflit, vous avez trois attitudes : vous opposer, fuir, ou rester sidéré. L’aïkido en rajoute deux : Guider, Fixer la limite.
Nous ne rentrons pas dans le détails des techniques abordées, mais tout s’est enchainé de manière fluide. Il y’a eut également des passages grades du KI que nous avons pu observer avec notamment Ina et l’excellente Sara dans une version longue comprenant le kenkodo, les tests, les préparations de Jo et Bokken.
Et bien sur, nous avons pu partager d’excellents moments autour des spécialités culinaires de Novora (sauf une… 😉 )